Bien que battus, les «Sang et Or» ont assuré leur qualification.
Nous avions pourtant, dans nos éditions d’avant-hier, «averti» l’Espérance : gare à l’excès de confiance face à Al Koweïti, auteur d’un départ en trombe dans ces joutes arabes, avec notamment une large victoire sur Nadi Qatar Al Qatari, considéré comme l’un des grands favoris de l’épreuve. Peine perdue, les «Sang et Or» ne nous entendant pas de cette oreille. Conséquence : une défaite (23-25) qui prive ces derniers de la première place, sans pour autant les empêcher d’assurer leur qualification au tour suivant.
A quoi joue Ben Thayer ?
Peut-on parler d’un scénario attendu ? Apparemment oui, dans la mesure où l’Espérance n’a pas joué, avant-hier, sur sa vraie valeur. Certes, elle a récupéré ses trois éléments de base, en l’occurrence Boughanemi, Hammed et Jaziri restés au repos lors du match précédent.
Mais pas assez pour permettre à la machine de carburer totalement. Oui, il lui manquait quelque chose : la flamme, celle-là même qui aurait pu l’aider à prendre une marge sécurisante dès la première mi-temps achevée en faveur des nôtres 12-10. Un écart de deux points, ce n’était pas cher payé pour les Koweïtiens qui auraient dû regagner les vestiaires avec un carton plein. A la reprise, au lieu d’un réveil, d’un regain de sérieux et d’inspiration, l’EST nous vaudra le pire. Tout simplement. En effet, les camarades du capitaine Hamdi Aïssa allaient subitement sombrer dans les marécages de l’excès de confiance, en abusant de précipitation, de gestes techniques déplacés, de balles perdues et de gâchis devant les buts adverses. Aubaine que les Koweïtiens, loin d’être dupes, ont mis à profit pour égaliser, avant de prendre carrément les rênes de la confrontation. Au point d’atteindre un écart de cinq points. L’ultime sursaut d’amour-propre de Boughanemi and co sera tardif : 23-25 au coup de sifflet final. Dès lors, fusent les questions suivantes : que s’est-il passé sur le terrain ? Par quoi expliquer cette démobilisation qui frise la démission ? Est-ce la fatigue ou la… folie des grandeurs après le triomphe en supercoupe arabe ? Y avait-il un pilote dans l’avion ?
Ce dernier point d’interrogation s’adresse directement à l’entraîneur qui, oserons-nous écrire, assume une bonne partie de cet échec, tant tactiquement que psychologiquement. Au fait à quoi joue Néjib Ben Thayer ? A-t-il mésestimé l’adversaire? Voulait-il garder ses cartes cachées, en prévision des demi-finales et de la finale ? Nous voudrions bien le croire. Pourvu que les événements futurs lui donnent raison. Cela revient à dire que la sagesse recommande la dédramatisation de cette défaite et, par conséquent, espérer un rachat dans les jours à venir. Signalons enfin que les buts espérantistes inscrits contre Al Koweïti furent l’œuvre de Oussama Boughanemi (6), Aymen Hammed (5), Jabeur Yahiaoui (3), Abdelhak Ben Salah (2), Tarek Jallouz (2), Oussama Jaziri (2), Bilel Abdelli (1), Mahmoud Gharbi (1) et Elyes Hachicha (1).
Mohsen ZRIBI